Jean-Luc Bizien
Bienvenue dans le cabinet des illusions...

1902, Vienne. Chung Ling Soo, l’immense magicien chinois, fascine l’élite, son spectacle ensorcelle, son talent défie l’impossible. Jusqu’à ce qu’une nuit tout bascule…
Jean-Luc Bizien est né à Phnom Penh en 1963.
Membre de la Ligue de l’Imaginaire, il a reçu de nombreux prix littéraires dont le Prix du Roman d’aventures, le Prix Sang d’encre de Vienne et le Prix Griffe Noire de la meilleure série historique de l’année.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de raconter cette histoire, et que pouvez-vous nous dire — sans trop en dévoiler — sur l’intrigue de ce nouveau polar ?
En découvrant Chung Ling Soo et son destin tragique je n’ai plus eu qu’une envie, celle de lui imaginer des aventures policières pour mettre en scène ce prestidigitateur virtuose du travestissement.
Dans Vienne 1902, le « merveilleux magicien chinois » est soupçonné par la police : deux corps carbonisés ont été retrouvés dans les décombres d’un incendie. Pour prouver son innocence, il devra – sous les traits de son alter ego occidental, William Ellsworth Robinson – se lancer lui-même dans l’enquête. Et poser sur les faits le regard d’un concepteur de prodiges.
Votre intrigue repose sur un suspense très maîtrisé. Comment construisez-vous vos récits : partez-vous de la fin, d’un personnage, ou d’un fait divers réel ?
J’ai toujours en tête la scène d’exposition et la scène de résolution – je veux « accrocher » les lecteurs dans les premières pages et les surprendre au final.
Entre ces deux scènes, je ne sais absolument pas ce qui va se passer… mais je travaille les personnages jusqu’à tout savoir d’eux et je leur fais confiance pour s’en sortir. Après tout : c’est leur aventure.
En tant que lecteur, on est souvent bluffé par les retournements de situation. Avez-vous une astuce pour déjouer les attentes du lecteur sans le perdre ?
Je suis les conseils avisés de mon maître en écriture : Serge Brussolo. Je songe à toutes les fi ns possibles, pour aussitôt éliminer les issues prévisibles et/ou plausibles. Pour ne pas décevoir les lecteurs de thrillers, il faut leur offrir une fin improbable, à laquelle ils ne pouvaient pas penser.
Et pour me justifier… je dispose de 400 pages !